Leur père étant séropositif le but de l'intervention était de les protéger en supprimant le gène CCR5 de leur génome afin de les protéger contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH).
Ceci aurait été réalisé grâce à la technique CRISPR-Cas9 dévoilée en 2012 par les chercheuses franco-américaine Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna. Il s'agit d'une enzyme qui agirait comme des "ciseaux moléculaires" en enlevant les parties indésirables du génome d'une façon très précise pour les remplacer au besoin par de nouveaux morceaux d'ADN sains. Ceci aurait été pratiqué sur les embryons des jumelles, qui auraient ensuite été réimplantés dans l'utérus de la mère afin que la grossesse se rende à terme.
Cette affirmation faite à la veille de l'ouverture du Sommet international de l'édition du génome humain qui aura lieu à Hong Kong, le 27 novembre 2018, n'a encore été vérifiée mais provoque déjà de vives réactions dans la communauté scientifique.
Cette technique serait un formidable moyen d'éradiquer plusieurs maladies héréditaires mais elle est toujours au stade de la recherche et ne devrait pas encore être utilisée sur les humains en raison de risques d'importantes mutations encore fréquemment constatées lors d'expériences menées sur des souris. De telles mutations hors-cible pourraient avoir de graves conséquences et même provoquer des cancers sur les sujets eux-mêmes ainsi que leur descendance.
Il y a aussi d'importantes questions d'éthique ou autres à se poser:
- Est-ce moralement acceptable?
- Jusqu'où pouvons nous aller dans la modification du génome humain?
- Pouvo...
(Suite...)
He Jiankui, un chercheur de l'Université des sciences et technologies de Shenzhen en Chine, affirme avoir fait naître il y a quelques semaines, les deux premiers êtres humains génétiquement modifiés de l'Histoire, des jumelles surnommées Lulu et Nana. Celles-ci seraient en bonne santé et maintenant à la maison avec leur maman.Leur père étant séropositif le but de l'intervention était de les protéger en supprimant le gène CCR5 de leur génome afin de les protéger contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH).
Ceci aurait été réalisé grâce à la technique CRISPR-Cas9 dévoilée en 2012 par les chercheuses franco-américaine Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna. Il s'agit d'une enzyme qui agirait comme des "ciseaux moléculaires" en enlevant les parties indésirables du génome d'une façon très précise pour les remplacer au besoin par de nouveaux morceaux d'ADN sains. Ceci aurait été pratiqué sur les embryons des jumelles, qui auraient ensuite été réimplantés dans l'utérus de la mère afin que la grossesse se rende à terme.
Cette affirmation faite à la veille de l'ouverture du Sommet international de l'édition du génome humain qui aura lieu à Hong Kong, le 27 novembre 2018, n'a encore été vérifiée mais provoque déjà de vives réactions dans la communauté scientifique.
Cette technique serait un formidable moyen d'éradiquer plusieurs maladies héréditaires mais elle est toujours au stade de la recherche et ne devrait pas encore être utilisée sur les humains en raison de risques d'importantes mutations encore fréquemment constatées lors d'expériences menées sur des souris. De telles mutations hors-cible pourraient avoir de graves conséquences et même provoquer des cancers sur les sujets eux-mêmes ainsi que leur descendance.
Il y a aussi d'importantes questions d'éthique ou autres à se poser:
- Est-ce moralement acceptable?
- Jusqu'où pouvons nous aller dans la modification du génome humain?
- Pouvons-nous prendre le risque d'endommager les gènes existants et de transmettre ces modifications d'ADN aux générations futures?
- Ne risquons-nous pas d'outrepasser la Convention d'Orviedo (que plusieurs pays n'ont pas signé) et de finir par créer des "bébés à la carte"? De vouloir éventuellement choisir le sexe, la couleur de la peau? des yeux? des cheveux? Ou pire encore, de vouloir créer une nouvelle race d'humains dotés d'une intelligence ou une force supérieure? De tomber dans l'eugénisme et la sélection des individus?
- Les avantages pour la santé humaine valent-ils la peine de prendre ces risques?
- Devrions-nous encourager ou au contraire limiter la recherche scientifique dans ce domaine?
À vous la parole... ou plutôt le clavier!
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Références:
Éthique: https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/biologie-cellulaire/genetique-crispr-pose-des-problemes-ethiques-qu-il-faut-prendre-en-compte_30131
Risques: https://www.quebecscience.qc.ca/sciences/l-outil-crispr-cas9-pourrait-augmenter-les-risques-de-cancer/
Mutations: https://www.sciencesetavenir.fr/sante/crispr-cas9-provoquerait-des-mutations-involontaires-et-potentiellement-deleteres_125925
(Reduire...)
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